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Les botanistes voyageurs

Les botanistes voyageurs

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Les fleurs et les arbres qui forment notre paysage familier, toutes ces plantes qui réjouissent notre regard, il semble qu’elles sont là, dans nos parcs, nos jardins et nos forêts, de toute éternité. Or, il n’en est rien. Les plus somptueuses comme les plus utiles viennent d’ailleurs, de très loin ; elles sont parmi nous depuis très peu de temps : depuis le XVIe siècle, ou le XVIIe ou le XVIIIe ou le XIXe ; enfin, elles ne sont pas venues seules : derrière chacune d’elles, il y a un homme, l’aventure d’un homme qui, bien souvent a laissé sa vie ou sa raison dans cette quête passionnée.

Ces hommes, on les appelle les botanistes-voyageurs. Ils étaient jeunes, savants, hardis, curieux. Un jour, ils fermaient leurs livres et leurs herbiers, à Montpellier ou à Paris, et ils partaient, au mépris des dangers, vers ces paradis terrestres qui étaient bien souvent des enfers : l’Amérique, l’Extrême-Orient, l’Océanie, l’Amazonie, le Pérou, Madagascar.

Inlassablement, ils envoyaient, ils rapportaient des graines, des plants, vers cette Mecque des botanistes : le Jardin du Roi, notre Jardin des Plantes, et ils repartaient.

Ils s’appelaient : BELON, TOURNEFORT, JUSSIEU, POIVRE, COMMESON, DOMBEY, ADANSON, MICHAUX, LA BILLARDIERE, RAFFENEAU-DELLE, HUMBOLDT, BONPLAND, JACQUEMONT…

 

Qui les conduit ? Qui sait ce que nous leur devons ? El le long chemin de leur passion et leur mort, souvent étrange. Marguerite DUVAL (extrait de la plaine des fleurs)